Un vent d’air à la Prévert …..
Mise en voix, mise en train, accrochez les wagons.
Le chef donne le signal du départ.
Je chauffe ma voix (voie ?) afin qu’elle ne déraille,
Sinon, gare !
Station: debout, calme, stabilisé.
J’attends, je détends,
Je prépare dedans, en trente dedans.
Imaginaire, le chewing-gum
Visite mes joues.
Ma langue fait un tour de dents
Fait un tour de piste.
Je tourne sept fois ma langue
Dans ma bouche (pour ne pas chanter de bêtises ?)
Je me hausse, me dé-hausse, me défausse,
Rehausse les épaules l’une après l’autre
Qui font des ronds dans l’air.
Je lâche du lest,
Respirer avec le ventre,
Tomber la veste,
Je respire, j’aspire, je soupire
J’entrebâille, je bâille
Et la chorale bâille aux corneilles
Je pousse des cris bizarres, des mélopées,
Piano, fortissimo ma non tropo,
Des staccatos, pizzicatos en troupeau.
Je visite d’étranges contrées.
Lac Titicaca, Mississipi River, Popocatépetl,
J’explore les voyelles d’Arthur.
Réveille-toi, c’est là qu’on sonne.
Je prends le ton, le demi-ton,
Je mets le ton en boîte (crânienne)
Çà monte au sommet,
Çà descend soumis au sous-sol (souci ?)
Je souffle, j’essouffle, j’époustoufle, je souffre,
Respirer avec le ventre encore et toujours,
Tenir bon le son, tenir le son bon,
Pouce, je pousse.
Le son pousse en moi.
Vas-y ma douce, répète,
Je suis en fin,
Enfin prêt,
Ou enfin prête.